Pour atteindre cet objectif, l’organisation doit évoluer vers un haut degré de conscience de soi sur le plan affectif et organisationnel. La mise en place d’un environnement stable orienté vers la sécurité et la protection crée pour les enfants des repères spatio-temporels sécurisants :
Ce cadre structuré et contenant répond aux besoins de sécurité et de protection des enfants. L’ambiance de Prema a toujours été conviviale, chacun a une place dans sa maison et participe aux tâches quotidiennes. Un rituel familial s’instaure, dans lequel la notion de “foyer” prend tout son sens.
Les enfants développent la confiance, ils ne se sentent pas de passage : c’est là qu’ils vont grandir.
Une prise en charge bientraitante
La notion de bientraitance, d’après Danielle RAPOPORT, psychologue et psychanalyste, « implique autre chose que la seule éradication des diverses maltraitances répertoriées. Bien traiter un enfant tisse une trame subtile autour de lui, où la construction de son identité est inséparable de cohérence, continuité, respect de son histoire, projet pour son devenir […] C’est créer des liens de filiation et d’affiliation à partir de la reconnaissance de sa souffrance. […] On réintroduit ici la dimension de la tendresse et de l’émerveillement que tout enfant est en droit d’attendre pour grandir dans la confiance en soi et en l’autre. »
L’expérience de Prema fait écho à la théorie de la thérapie par le milieu, développée par Niels Peter Rygaard, psychologue spécialisé dans le traitement des troubles de l’attachement. La « thérapie du milieu » s’efforce de maintenir un environnement qui est capable d’assurer des fonctions psychologiques matures et souples, permettant à l’enfant atteint de troubles de l’attachement de se réaliser et de se développer dans la vie quotidienne (RYGAARD Niels Peter, « L’enfant abandonné ; Guide de traitement des troubles de l’attachement », De Boeck ».